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Surcharge mentale : quand la tête pèse plus que les bras

Une fatigue « invisible » mais bien réelle

« On ne transpire pas derrière un écran, mais la charge est là, et elle épuise », constate un cadre interrogé dans l’article. Cette remarque illustre une réalité trop souvent négligée : la surcharge mentale des cadres n’a pas les marqueurs visibles du travail physique, mais elle n’en est pas moins pesante. Avec des journées rythmées par des réunions interminables, des e-mails incessants et des objectifs exigeants, les cadres jonglent avec des attentes multiples, souvent contradictoires, qui les laissent vidés.

Quand le reporting remplace l’action

« Réduire le travail à un simple reporting, c’est invisibiliser la réalité de l’effort et de l’engagement », déplore un autre témoignage. Loin des gestes tangibles du travail manuel, le cadre moderne se débat avec une montagne de données à produire, souvent déconnectée de l’impact réel de son activité. Ce sentiment d’inutilité exacerbe la fatigue mentale, car il prive de la satisfaction de voir un travail bien fait.

La surcharge mentale, un mal jugé

L’une des anecdotes les plus marquantes de l’article évoque la manière dont cette charge est perçue. Un manager raconte : « J’ai entendu un collègue dire : « Ils ne se plaignent pas, ils ne portent pas des sacs de ciment ! » » Une réflexion qui résume bien l’incompréhension entourant la charge cognitive. Pourtant, comme l’explique un expert cité dans l’article, la charge mentale est tout aussi épuisante, car elle mobilise en permanence les capacités d’analyse, de concentration et de décision, souvent sans pause ni déconnexion.

Des outils numériques amplificateurs de stress

Alors qu’ils étaient censés simplifier la vie des cadres, les outils numériques exacerbent la surcharge. « Ils ne travaillent plus seulement dans leur bureau, mais dans leur lit, à table et même en vacances », ironise un cadre, soulignant l’intrusion de la vie professionnelle dans les moments de repos. Cette omniprésence alimente un stress constant, rendant difficile, voire impossible, une véritable déconnexion.

Rétablir un équilibre entre mental et physique

Pour apaiser cette fatigue, l’article propose de rétablir un équilibre entre la charge mentale et la reconnaissance de l’effort. « Quand on voit le travail manuel, on voit les muscles, on comprend la sueur. Quand on voit le travail mental, on doit apprendre à en mesurer la portée autrement », précise un expert en gestion des ressources humaines. Cela passe par une meilleure répartition des tâches, des objectifs clairs et un temps dédié à la réflexion sans interruption.

Faire de la surcharge mentale un débat collectif

En conclusion, l’article appelle à une prise de conscience générale : « Tant que nous continuerons à minimiser la fatigue cognitive, nous perdrons des talents épuisés par des attentes démesurées. » Il propose également d’ouvrir des espaces de dialogue au sein des entreprises pour redéfinir les standards de performance et mieux soutenir les cadres dans leurs missions.

À lire absolument

Découvrez dans l’article complet comment ces témoignages remettent en question nos idées reçues sur la fatigue professionnelle. Plongez dans des récits poignants et des comparaisons saisissantes entre les poids de la charge mentale et les efforts physiques, pour enfin donner à cette problématique l’attention qu’elle mérite.

La surcharge mentale : Comment parler de la fatigue au travail ?

Par Laurent Tertrais – secrétaire national CFDT Cadres en charge des conditions de travail et rédacteur en chef de la revue Cadres.

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